Obtenir de hautes performances énergétiques dans un bâtiment rénové est un projet plus complexe
que dans le neuf. C’est pourquoi la labellisation, gage de qualité, est une assurance d’autant plus précieuse en rénovation. Les critères du standard sont assouplis afin de prendre en compte les spécificités de chaque projet.
Le label EnerPHit a vu le jour afin de répondre aux exigences et aux contraintes d’un projet de rénovation au niveau passif, souvent d’avantage élevées que dans le neuf. Plus souple, ce label porte les consommations de chauffage à 25 kWh/m²/an, tout en garantissant des performances énergétiques équivalentes au label neuf.
> Les raisons d'une certification
La labellisation est une vérification faite par un tiers de la conception et de la réalisation du bâtiment, qui vous assure qu’il respecte bien les critères du standard international Bâtiment Passif, et donc les objectifs de performance auxquels vous avez souscrit.
Cette assurance qualité est d’autant plus appréciable et nécessaire dans le cadre d’une rénovation énergétiquement complexe. La labellisation en deux temps, qui permet de corriger le tir avant la mise en chantier, est particulièrement recommandée.
À l’instar de la labellisation dans le neuf, la certification EnerPHit :
Donne l’assurance que les objectifs énergétiques et de confort sont bien atteints
Permet une optimisation des coûts grâce à une précision et une rigueur de travail
Délivre une valeur ajoutée au bien, que ce soit à la location ou à la revente
Aide à convaincre les banques et les assurances
Pour les équipes du projet, récompense un travail bien fait
Les critères du label EnerPHit sont très proches des critères pour le neuf. La variation se situe au niveau du besoin de chauffe, qui a été relevé. Toutefois, cette simple modification offre une vraie marge de manœuvre aux équipes de conception, tout en garantissant que des performances énergétiques élevées.
> Les critères du standard européen EnerPHit
Un besoin de chauffage inférieur à 25 kWh d’énergie utile par m² de surface de référence énergétique par an
Une consommation totale en énergie primaire (tous usages, électroménager inclus) inférieure à 120 kWh par m² de surface de référence énergétique par an
Une perméabilité à l’air de l’enveloppe mesurée sous 50 Pascals de différence de pression strictement inférieure à 0,6 par heure
Une fréquence de surchauffe intérieure (> à 25°C) inférieure à 10 % des heures de l’année.
Comme pour la certification dans le neuf, La Maison Passive est le seul organisme en France habilité à réaliser la certification des bâtiments rénovés.
> Déroulement de la labellisation
Le processus de labellisation se déroule en deux étapes :
La première évaluation se fait à l’issue de la phase de conception, et se fait sur le dossier de conception complet. Le labellisateur délivre ensuite un rapport intermédiaire qui situe les performances du bâtiment par rapport aux critères passifs. Il est alors possible de corriger et d’optimiser les performances du bâtiment.
La seconde à l’issue de la réalisation, une fois le bâtiment achevé. Le labellisateur se base alors sur le dossier de labellisation final, revu et argumenté avec les justificatifs nécessaires.
À la fin de l’étude, le maître d’ouvrage se voit remettre un certificat, un livret explicatif, ainsi qu’une plaque de labellisation qui pourra être apposée à l’entrée du bâtiment. Ces 3 éléments réunis permettent d’attester de la bonne réussite de la labellisation.
> Le coût d'une labellisation
Pour une maison individuelle de 150 m², il faut compter environ 1 500 € HT, soit à peu près 10 € HT par m². Pour de plus gros projets, et notamment pour les bâtiments tertiaires et collectifs, ce montant peut diminuer et descendre jusqu’à 2 € HT par m².
Dans tous les cas, le montant de la prestation dépendra de la complexité thermique et du volume d’heures de travail à apporter au dossier.
Extrait du site La Maison Passive France